...Le Québec, qu'on le prenne de tous les bords, tous côtés, c'est une difficulté intellectuelle, une entité qu'on ne retrouve pas dans les livres des définitions.
Il y a des livres dont il faut seulement goûter, d'autres qu'il faut dévorer, d'autres enfin, mais en petit nombre, qu'il faut pour ainsi dire, mâcher et digérer.
Quand j'écris un roman je ne bois pas d'alcool. Chaque matin, le problème capital c'est de savoir combien de tasses de café je boirai dans la journée et à quelle heure.
Lire la fin d'un roman policier avant d'y arriver, c'est comme manger un biscuit fourré à la noix de coco en allant tout de suite à la noix de coco. Après, il ne reste plus qu'à jeter le biscuit.
La plupart des guides ont une constante commune: ce sont de mornes attrape-crétins faits à la diable, écrits à la sauvette avec des miettes et des redites jetées en vrac dans n’importe quel sens.
Un best-seller est généralement un méchant livre dont la vente permet à l'éditeur de publier d'autres livres tout aussi mauvais mais qui ne se vendent pas.
Ce qui fait le succès de quantité d'ouvrages est le rapport qui se trouve entre la médiocrité des idées de l'auteur et la médiocrité des idées du public.
Le joual est une mine de renseignements sociologiques pour qui désire savoir comment un peuple abandonné par sa mère la France (...) a su conserver, dans sa position-sandwich qui était la sienne depuis la Confédération, le doux parler de ses ancêtres avec la relique-moutarde américaine sur la saucisse de la francophonie.
Malheur aux faiseurs de traductions littérales, qui en traduisant chaque parole énervent le sens! C'est bien là qu'on peut dire que la lettre tue, et que l'esprit vivifie.
Je lis partout tout le temps. Dès que j'ai deux minutes, je prends un livre. J'en ai partout, jusque dans ma voiture. J'ai d'ailleurs un problème, parce que je viens de changer de lunettes: il m'en faut maintenant une paire pour lire, une autre pour conduire. Ce qui fait que je ne peux plus lire aux feux rouges, aux embouteillages.
Je suis en faveur de la coutume qui veut qu'un homme baise la main d'une femme la première fois qu'il la voit. Il faut bien commencer par un endroit quelconque.
Dans tous les romans d'autrefois, le héros n'embrassait jamais l'héroïne avant la dernière page. Maintenant, il l'embrasse sur la jaquette, avant même qu'on ait ouvert le livre.
Comparativement au Viagra, le roman érotique est un placement bien supérieur: il coûte moins cher, ne présente aucun danger pour le cœur, dure plus longtemps, peut-être réutilisé sans limite et il est recyclable.